Lors de ma visite au Centre Pompidou Metz, pour l’exposition André Masson, j’ai été frappée par la diversité de ses oeuvres. Une production prolifique , foisonnante et torturée profondément marquée par les guerres du XXème siècle
Dans la tour du sommeil 1938
L’artiste engagé comme fantassin et nettoyeur des tranchées pendant la première guerre mondiale fut au contact des pires horreurs, ce qui explique ces corps mutilés et cette violence présente dans certaines toiles .
L’artiste aussi peint le mouvement de la vie partout où il se trouve, même au ras du sol. Ainsi les insectes peuplent ses tableaux avec ce souffle de féérie particulière.
D’autres éléments apparaissent dans la peinture de Masson entre 1922 et 1924 . Au règne des objets fabriqués appartiennent le verre, la bougie allumée , le couteau et tous les instruments de jeu: cartes, dominos, dés. Pour Masson les personnages qui les manient deviendront essentiellement des magiciens et ces objets des signes, des talismans où se trouvent toutes les forces du devenir et de la chance .
Les fumeurs 1923
D’autres signes prennent naissance : la spirale de papier, la corde, le souterrain, préfigure des actuels labyrinthes qui pour Masson représentent à la fois l’Univers et la Vie de l’homme( vie prénatale, érotisme, meurtre et mort). Pour André Masson, Le Labyrinthe (1938) est « la clé de toute la série de tableaux entrepris depuis le printemps 1938 ». Ce chef d’œuvre de la seconde période surréaliste du peintre réinterprète le mythe du minotaure et incarne la vision d’un univers en constante métamorphose, centrale dans la pensée d’André Masson.
Le labyrinthe (1938 )
Ophélia 1937
André Masson utilise ici le paysage pour représenter les idées derrière le surréalisme, notamment la vie, la mort, les conflits dans le monde physique, ainsi qu’une relation unique avec un conte célèbre du XVIe siècle.